Qu'est-ce que Syriza veut obtenir des créanciers du pays ?
Le parti de gauche radicale Syriza a remporté dimanche les élections législatives en Grèce. Ratant de peu la majorité absolue au parlement, il gouvernera probablement avec les Grecs indépendants, un petit parti de droite souverainiste qui a annoncé son soutien ce matin. Sitôt le résultat connu, Alexis Tsipras, le chef de Syriza, a annoncé son intention de négocier avec les créanciers du pays "une nouvelle solution viable, durable qui bénéficie à tous". Il mise sur un allongement de la durée des prêts et sur l'effacement d'une partie de la dette. Cette seconde option est politiquement explosive. L'Espagne, le Portugal, l'Irlande ou Chypre pourraient demander à leur tour une ristourne sur leurs plans d'aide. La Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international ont indiqué qu'ils ne participeraient à aucune réduction de la dette. Les États européens (qui en détiennent la plus grosse part) et les créanciers privés ne se sont pas encore prononcés sur les marges de négociation possibles.
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