Les taxis ont organisé aujourd’hui une grève à Paris et dans plusieurs villes de France, bloquant l’accès aux aéroports parisiens ou brûlant des pneus sur la chaussée à Marseille et Nice. La profession proteste contre la concurrence jugée « déloyale » d’UberPop, un service qui met en relation des passagers et des conducteurs non professionnels. Des violences se sont produites entre taxis et chauffeurs Uber.
À la demande du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, le préfet de police de Paris a pris un arrêté pour interdire UberPop dans la capitale. Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Strasbourg ont pris des dispositions similaires ces dernières semaines. Les syndicats de taxis ont refusé de se rendre à Matignon cet après-midi, dans l’attente d’une « décision forte » du gouvernement. Bernard Cazeneuve a saisi le procureur de Paris contre UberPop.
UberPop est un service fourni par Uber, une entreprise américaine déjà présente dans le secteur encadré des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Le gouvernement considère UberPop comme une activité illégale, ses chauffeurs s’exposant à des sanctions en vertu de la loi Thévenoud votée en octobre, une interprétation contestée par Uber.
Le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur UberPop et la conformité de son interdiction d’ici septembre. L’entreprise juge que la loi est contraire à la liberté d’entreprendre. La Commission européenne a également été saisie par l’entreprise.
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