Des retraités modestes se sont vu réclamer des impôts locaux dont ils étaient jusqu’ici exonérés. Face au mécontentement, le gouvernement a, en urgence, annoncé dimanche qu’il prolongeait l’exemption de deux ans. L’éditorialiste du Monde Françoise Fressoz considère que cette volte-face dévalue le crédit de l’État et contribue au ras-le-bol de l’impôt.
« Tous ces non-dits, toutes ces ruses démasquées ont fini par se retourner contre leurs auteurs. Elles ont miné la notion d’impôt citoyen et ont accru le rejet d’un maquis fiscal devenu tellement opaque et complexe qu’il semble désormais échapper à ses géniteurs. Le résultat est que, pour la première fois depuis l’après-guerre, le pouvoir politique est acculé. Il ne peut plus toucher à l’impôt, même pour le réformer, tant la matière est devenue inflammable. Il ne lui reste plus qu’un chemin : tailler dans la dépense publique, et massivement, sauf à obtenir le retour rapide d’une forte croissance, ce qui semble aujourd’hui exclu. » Françoise Fressoz
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