La sociologue Monique Dagnaud analyse pour le site Telos l’essor du Front national chez les jeunes, premier parti pour les 25-34 ans au premier tour des élections régionales avec 35 % des voix, conséquence selon elle de la « désinvolture » des politiques à leur égard.
« C’est chez les moins de 35 ans que le vote FN a le plus augmenté entre les départementales de mars 2015 et les régionales de novembre 2015 : +7 points (données Ifop). […] Peut-être les politiques devraient-ils cesser de proclamer la main sur le cœur que la jeunesse est la priorité des priorités, sans créer les conditions pour une véritable inclusion de celle-ci. […] Rien ne sert de multiplier les filets de sécurité (RSA jeunes, emplois d’avenir, contrat unique d’insertion, contrat de génération, service civique, etc.) si ces mesures sont d’abord des solutions d’attente pour gérer la paix sociale tout en sachant que ces jeunes risquent souvent de replonger dans le chômage à la fin de ces expériences. » Monique Dagnaud
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