La Commission européenne a menacé hier la Pologne d’enclencher une procédure inédite pour violation des valeurs fondamentales de l’Union. La semaine dernière, le nouveau gouvernement conservateur et eurosceptique issu des élections du 25 octobre a décidé de nommer et révoquer lui-même les dirigeants des médias publics, entraînant leur démission en cascade. Ils étaient jusqu’à présent désignés par un organisme indépendant. Jedynka, la première radio publique polonaise, a joué vendredi chaque heure alternativement les hymnes national et européen pour attirer l’attention sur la liberté d’expression menacée. Officiellement, le gouvernement souhaite retrouver des « standards professionnels éthiques » et rompre avec « un certain concept politique de gauche ». L’opposition dénonce une prise de contrôle directe par le pouvoir. Si la Pologne ne réagit pas, Bruxelles peut aller jusqu’au retrait du droit de vote du pays au Conseil européen, le sommet des chefs d’État.
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :