La rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, annoncée dimanche par l’Arabie saoudite, constitue un nouvel épisode dans les relations conflictuelles qu’entretiennent les deux nations, chacune représentante d’une des branches rivales de l’islam. D’un côté l’Arabie saoudite sunnite, de l’autre l’Iran chiite. Cette rupture intervient après l’exécution, samedi, du cheikh chiite Nimr Al-Nimr par l’Arabie saoudite, ainsi que de 46 autres condamnés à mort.
La scission des deux principaux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mahomet en 632. Leur opposition se fonde sur leur désaccord quant au choix du successeur le plus légitime pour diriger la communauté musulmane. Ceux qu’on appellera plus tard « sunnites » désignent l’un des proches compagnons de Mahomet, Abou Bakr, au nom d’un retour aux traditions. Les futurs « chiites » soutiennent Ali, gendre du prophète, au nom des liens du sang.
La branche chiite est marginalisée et écartée du pouvoir politique jusqu’au XVIe siècle. Ce n’est qu’en 1502 qu’Ismail Ier fait du chiisme la religion d’État de l’empire perse, ancêtre de l’Iran actuel. Il prend cette décision pour se démarquer du monde arabe (l’empire mamelouk) et des Ottomans à l’ouest, défenseurs du sunnisme.
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