Deux syndicats de Renault, la CGT et la CFDT, ont annoncé ce matin que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait effectué des perquisitions la semaine dernière dans trois sites du constructeur, dont le siège de Boulogne-Billancourt.
La CGT Renault du centre technique de Lardy (Essonne) estime que les secteurs visés « laissent fortement penser » que ces perquisitions sont « liées aux conséquences de l’affaire des “moteurs truqués” de Volkswagen ». En septembre, le constructeur allemand avait reconnu qu’il utilisait un logiciel permettant de limiter les émissions polluantes de ses moteurs diesel lors des tests.
Cette annonce a fait chuter le cours de l’action Renault, qui perdait plus de 20 % en fin de matinée avant de terminer à -10,28 % à la clôture du CAC 40. Cette dégringolade a entraîné celle du titre Peugeot (-5,05 %). La direction de PSA Peugeot-Citroën a été contrainte d’annoncer qu’elle n’avait pas fait l’objet de perquisitions.
Renault a démenti les soupçons de fraude à son sujet et notamment tout trucage des émissions polluantes. La marque a précisé que les perquisitions font partie d’un « complément d’investigation » pour vérifier que les constructeurs français n’ont pas imité Volkswagen. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal a déclaré en fin de journée que certains véhicules Renault dépassaient les normes d’émissions. Elle a en revanche réfuté toute fraude.
Plusieurs ONG de défense de l’environnement dénoncent des écarts importants chez Renault entre les émissions enregistrées lors des tests et en conditions réelles. Le nouvel Espace est particulièrement visé. Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité de Renault, a concédé mi-décembre que l’entreprise avait « des marges importantes de progrès » et a annoncé un plan de 50 millions d’euros pour réduire ses émissions.
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