« Trop c’est trop ! » Dans une tribune publiée dans le Monde, plusieurs responsables de gauche, dont Martine Aubry, mettent en garde contre « un affaiblissement durable de la France » et dénoncent l’avant-projet de loi du gouvernement sur le travail. Les syndicats s’unissent contre cette réforme qui, après la déchéance de nationalité, polarise le débat public. Les trois points les plus critiqués, par l’aile gauche du PS et par les syndicats, sont l’aménagement du temps de travail, l’assouplissement du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales. Qu’en est-il précisément ?
Le temps de travail
Le projet de réforme prévoit la possibilité de travailler jusqu’à 12 heures par jour pendant une période maximale de 16 semaines si un accord d’entreprise (signé entre l’employeur et les représentants des salariés) l’autorise en cas de surcroît temporaire d’activité. La durée maximale habituelle resterait fixée à 10 heures par jour. Par ailleurs, les entreprises de moins de 50 personnes pourraient proposer individuellement à leurs cadres de passer au forfait jour (dispositif dérogatoire aux 35 heures prévoyant un nombre de jours travaillés et non d’heures). Il faut actuellement un accord collectif.
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