Il faut cesser d’appeler « radical » l’islam des djihadistes, estime dans Le Monde Jacob Rogozinski, professeur de philosophie à Strasbourg. Selon lui, la vraie radicalité n’implique pas la violence et s’attache à lutter contre les causes des problèmes [€].
« Il est temps d’en revenir au sens initial de ce mot. “Être radical, disait Marx, c’est prendre les choses par la racine.” Radicale est une révolte qui s’en prend aux racines de la souffrance sociale, au chômage, au racisme, à la relégation dans des quartiers déshérités. Une telle révolte peut récuser toute action violente sans cesser pour autant d’être radicale. En revanche, les objectifs que se donnent les différents courants salafistes et islamistes se caractérisent par leur manque de radicalité. Au lieu d’agir pour transformer les conditions sociales qui génèrent l’exclusion et l’injustice, ils prônent un repli sur des pratiques et des croyances identitaires ou en appellent à une guerre sainte contre l’ensemble des “infidèles”. » Jacob Rogozinski
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