Le régime syrien a annoncé dimanche avoir repris aux djihadistes de Daech la ville de Palmyre et sa cité antique. Selon Jean-Pierre Filiu, professeur d’histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po, cet événement ne doit pas nous réjouir trop vite.
« Il y a changement de degré plutôt que de nature dans l’oppression de Palmyre sous les Assad et sous Daech. Le trafic d’antiquités était déjà florissant avant 2015 et le site antique avait subi les tirs et les pilonnages des forces gouvernementales. […] Dans le tonnerre d’éloges qui ne manquera pas de saluer cette victoire d’Assad et de Poutine, n’oublions pas que cette “libération” est le symbole même du seul avenir qu’ils offrent tous deux au peuple syrien : la restauration de la dictature, présentée comme unique alternative à l’horreur djihadiste. Or il y a et demeure une troisième voie, celle des Syriennes et des Syriens tout autant opposés à Daech qu’à Assad. » Jean-Pierre Filiu
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