Romancier jeunesse, Éric Sénabre se reconnaît dans le portrait socioculturel des bobos, mais pas économique : il n’est pas riche, vit en banlieue et n’a pas d’emploi stable. Dans Libération, il se demande pourquoi les bobos font de plus en plus figure de bouc émissaire dans le débat politique.
« Les bobos, donc, font leurs courses dans les marchés bio, préfèrent se déplacer à vélo, ont des enfants bien élevés (qui ont lu “Le Petit Prince” à 6 ans), lisent Télérama, regardent Arte, fréquentent les musées et les galeries d’art. Bien. C’est vraiment grave, tout ça ? On mérite vraiment des coups de caillasse pour aimer la culture et manger sainement ? Le “bobo” est devenu l’homme à abattre des politiciens de droite. Sa seule présence en un lieu, dans un rassemblement, un mouvement, suffit à y porter le discrédit. Parce que les bobos, c’est du vent ; des bons à rien qui ne comprennent rien aux vrais problèmes de la société. » Éric Sénabre
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