L’Arabie saoudite a annoncé lundi la création d’un fonds souverain doté de 2 000 milliards de dollars. L’objectif sera de réaliser des investissements pour réduire sa dépendance au pétrole. Ce nouveau fonds pourra s’inspirer du modèle éthique de la Norvège ou des prises de participation médiatiques du Qatar. Comment ces géants fonctionnent-ils ? Vers quels placements se tournent-ils ? Est-ce une solution sûre pour préparer le futur ?
Qu’est-ce qu’un fonds souverain ?
C’est un fonds d’investissement contrôlé par un État permettant à celui-ci d’acquérir des actions et des obligations. Un fonds souverain investit principalement dans des actifs étrangers, mais ne cherche pas à en prendre le contrôle : son objectif est de réaliser une plus-value à long terme. Il peut aussi investir dans les entreprises stratégiques de son pays, afin de soutenir son développement économique.
Depuis quand ces structures existent-elles ?
Le premier fonds souverain voit le jour en 1953, lorsque le gouvernement du Koweït, alors sous protectorat britannique, décide de placer les surplus financiers émanant de l’exploitation du pétrole au sein de la Koweit Investment Authority (KIA). Singapour crée le Temasek en 1974 pour investir dans des entreprises nationales. Un second fonds réservé aux investissements à l’étranger est lancé en 1981. Les États exportateurs de pétrole ont multiplié les créations dans les années 1990 et 2000, poussés par la flambée du prix du baril.
Quels sont les plus grands fonds souverains du monde ?
Le premier en terme de la valorisation boursière est le fonds norvégien, dont les ressources proviennent du pétrole de la mer du Nord. Il gère un portefeuille de 824 milliards de dollars, ce qui revient à 165 000 dollars par habitant. Le fonds d’Abou Dhabi est deuxième (773 milliards), suivi par un fonds chinois (746 milliards) et le fonds saoudien SAMA (632 milliards). L’Arabie saoudite a annoncé cette semaine que son second fonds (80 milliards), initialement réservé à des investissements nationaux, sera réformé pour atteindre une couverture de 2 000 milliards de dollars d’ici 20 ans.
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