Le parquet de Paris a ouvert ce matin une enquête préliminaire après les accusations de harcèlement sexuel visant le député Denis Baupin qui a, lui, porté plainte pour « diffamation » contre Mediapart et France Inter. Élue dans les Yvelines, Aurore Bergé raconte sur Facebook les réflexions graveleuses de collègues en marge d’une réunion publique hier et sa difficulté à y répondre.
« Je suis accueillie par un “quand je te vois, j’ai envie de te faire une Baupin”. J’ai passé la journée à lire les témoignages de celles qui ont osé parler. À les relayer. Et à espérer que cela participe à changer les comportements. […] Mais quand ça t’arrive, tu ne sais pas comment réagir. Tu es sidérée. Bloquée. Tu lui fous une claque ? Tout le monde te regarderait. Tu ne ris pas ? Tu n’es décidément pas faite pour la politique. Et puis, c’est drôle, non ? C’est un bon mot après tout. Tu te regardes. Tu te dis que tu n’aurais pas du porter ce chemisier. Instinctivement, tu te caches, tu te couvres comme si c’était toi la coupable. » Aurore Bergé
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