Écartée du pouvoir jeudi pour au moins 180 jours par un vote du Sénat, la présidente brésilienne Dilma Rousseff n’est pas accusée de corruption, mais de maquillage des comptes publics. Ses opposants lui reprochent un « pédalage budgétaire », un procédé visant à décaler l’enregistrement des dépenses en recourant à des crédits auprès d’établissements publics. La présidente aurait ainsi cherché à masquer l’ampleur des déficits lors de la campagne pour sa réélection en 2014 en empruntant 10 milliards d’euros. Ce n’est qu’un an plus tard, une fois sa réélection assurée et les remboursements effectués, que les dépenses auraient été comptabilisées. Cette pratique constitue un « crime de responsabilité », l’un des motifs de destitution prévus par la Constitution brésilienne, assure l’opposition. Pour Dilma Rousseff, il s’agit d’une question « technique » de comptabilité publique et d’un procédé utilisé par « tous les présidents » avant elle, sans qu’ils soient inquiétés.
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