La campagne présidentielle américaine et le référendum sur la possible sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sont propices au fact-checking, la vérification des chiffres et affirmations brandis dans le débat public. Anne Applebaum, chroniqueuse pour le Washington Post, estime toutefois que ce travail souffre du poids des réseaux sociaux où les utilisateurs reçoivent essentiellement des informations allant dans leur sens.
« Chacun est plus enclin à croire les “faits” qui confirment ses opinions existantes et à rejeter ceux qui vont dans le sens contraire. Mais les personnes ayant des convictions particulièrement fortes – les plus partisans – risquent encore moins de changer d’opinion, vont plus souvent clamer que les fact-checkeurs sont eux-mêmes “orientés” et partager énergiquement leurs vues auprès de leurs amis. Cela a toujours été le cas, mais les réseaux sociaux accentuent le phénomène : dans un monde où les gens puisent leurs informations auprès de leurs amis, le fact-checking n’atteint pas ceux qui en ont le plus besoin. » Anne Applebaum
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