Le directeur de recherche au CNRS Élie Cohen estime sur le site de débat Telos que le gouvernement a sacrifié l’avenir de la SNCF à celui du projet de loi Travail en négociant directement avec les syndicats.
« La stratégie consistait à éteindre les feux secondaires des conflits les plus durs (routiers, SNCF, Air France) pour étouffer le feu principal (l’opposition a la loi Travail). L’objectif politique étant de faire la preuve que ce gouvernement réformait et ne cédait pas face à la CGT. Les dégâts collatéraux devaient être acceptés comme tels. C’est ainsi que le ministre mandaté par le gouvernement pour terminer la négociation avec les syndicats de la SNCF a pu jeter par-dessus bord l’accord d’entreprise sur les gains de productivité au terme d’un bras de fer qui a vu la direction de l’entreprise écartée du processus de négociation. […] Victime collatérale du conflit central, la SNCF a opéré un formidable bond en arrière tant en matière de stratégie, de gestion que de gouvernance. » Élie Cohen
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