Les opposants au projet de loi Travail ont défilé cet après-midi à Paris, où ils étaient 60 000 selon les syndicats et 20 000 selon les forces de l’ordre. C’est loin du record du 14 juin où les organisateurs avaient comptabilisé un million de personnes dans la capitale (80 000 selon la police). Il s’agit du dixième rassemblement depuis le début de la contestation en mars. Les défilés ont rassemblé 50 000 personnes dans d’autres grandes villes de France, selon les autorités.
La manifestation a failli ne jamais se tenir. Le ministère de l’Intérieur l’a finalement autorisée hier, malgré un refus de la préfecture de police de Paris prononcé un peu plus tôt. Cette dernière avait évoqué des raisons de sécurité, après les violences de la manifestation du 14 juin. Aucun incident sérieux n’a été relevé.
Le parcours (défini par le ministère de l’Intérieur) est considérablement réduit par rapport à ce qu’espéraient les syndicats : le défilé est parti de la place de la Bastille et s’est limité à faire une boucle de 1,6 kilomètre autour du bassin de l’Arsenal. Le 14 juin, le cortège avait marché 5 kilomètres entre la place d’Italie et les Invalides.
Le périmètre du parcours a été sécurisé ce matin aux abords de la place de la Bastille : plaques métalliques aux pieds des arbres retirées, abribus protégés, rideaux de fer tirés, voitures évacuées. Les forces de l’ordre ont installé des grilles aux abords de la Bastille et organisé des fouilles pour filtrer les entrants. Les manifestants ont fait la queue pour accéder au rassemblement. 95 personnes y ont été interpellées avant le départ, notamment pour détention de projectiles potentiels.
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