La Cour constitutionnelle autrichienne a invalidé le résultat de l’élection présidentielle du 22 mai. L’écologiste Alexander Van der Bellen l’avait remportée en battant de justesse (50,3 % des voix) le candidat d’extrême droite Norbert Hofer. Le parti de ce dernier, le FPÖ, avait déposé un recours auprès de la plus haute juridiction du pays.
Les juges mettent en cause des irrégularités dans le dépouillement. Plusieurs dizaines de milliers de bulletins provenant du vote par correspondance ont été traités en dehors des heures légales ou par des personnes non habilitées. Si cette pratique n’est pas nouvelle, ce sont en l’occurrence ces votes par correspondance, représentant environ 15 % de l’électorat, qui ont départagé les deux candidats.
Alexander Van der Bellen ne sera donc pas investi comme prévu le 8 juillet. Un nouveau scrutin sera organisé, sans doute à l’automne. Lors du premier tour de l’élection annulée, le 24 avril, le candidat d’extrême droite avait largement devancé son opposant (35 % des voix contre 21 %). La question migratoire et celle du chômage avaient dominé la campagne.
Le rôle du président autrichien est surtout protocolaire. Le principal dirigeant du pays est le chancelier. Mais le président a le pouvoir de nommer un nouveau chancelier et de dissoudre le parlement. Le pays est actuellement gouverné par une coalition entre le principal parti de droite et celui de gauche, dont les candidats ont été éliminés au premier tour de la présidentielle.
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