Le comité de campagne de Donald Trump a annoncé hier soir que le candidat républicain à la Maison-Blanche avait levé 82 millions de dollars en juillet, contre 90 millions pour Hillary Clinton. En juin, la candidate démocrate possédait 32 fois plus d’argent en réserve que son rival républicain. 78 % des fonds adressés au magnat de l’immobilier proviennent de petites donations réalisées en ligne. Ces chiffres témoignent d’un soutien populaire à l’égard de Donald Trump, dont la campagne a jusqu’ici été financée par la vente de produits dérivés et par sa fortune personnelle.
Cette mobilisation des militants républicains est nouvelle. Lors de la campagne présidentielle de 2012, les contributions de moins de 200 dollars avaient rapporté sur la même période seulement 19 millions de dollars au candidat républicain Mitt Romney. Donald Trump s’en prend régulièrement aux lobbyistes et aux grands donateurs. Le milliardaire estime que sa richesse personnelle le met à l’abri des pressions extérieures.
Inversement, son discours parfois violent heurte la sensibilité d’importants donateurs. Les frères Koch, parmi les plus grandes fortunes du pays, ont annoncé ce week-end qu’ils ne participeraient pas au financement de sa campagne. Lors de la présidentielle de 2012, ils avaient dépensé près de 400 millions de dollars pour soutenir Mitt Romney. Charles et David Koch ont en revanche déclaré qu’ils continueraient à soutenir le Parti républicain pour les élections au Congrès.
Donald Trump subit également la défection de membres importants du parti. La patronne de Hewlett-Packard Meg Whitman (candidate républicaine pour le poste de gouverneur de Californie en 2010) a annoncé hier qu’elle voterait pour Hillary Clinton. La veille, Richard Hanna, élu républicain à la Chambre des représentants, avait fait une déclaration identique. Il dit ne pas avoir supporté les récentes critiques de Donald Trump contre Khizr Khan, père d’un soldat américain musulman mort au combat en Irak en 2004, qui avait dénoncé les propos du candidat républicain sur l’islam lors de la convention démocrate jeudi dernier.
Volontairement en retrait de la campagne présidentielle (même s’il a annoncé son soutien à Hillary Clinton), Barack Obama s’en est violemment pris mardi au candidat républicain. Le fait que Donald Trump critique ainsi une famille « ayant fait des sacrifices extraordinaires pour ce pays, le fait qu’il ne semble pas avoir les connaissances de base autour de sujets essentiels en Europe, au Moyen-Orient, en Asie signifie qu’il est terriblement mal préparé pour ce poste », a-t-il lâché, avant d’interpeller les dirigeants du Parti républicain qui soutiennent le candidat : « Il y a un moment où on doit dire assez ! »
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