Les Jeux olympiques de Rio s’ouvrent ce soir, quelques jours après les critiques de plusieurs délégations étrangères sur l’impréparation de la ville. Dimanche, l’Australie a jugé que le bâtiment qui devait accueillir ses athlètes était « inhabitable » et que le village olympique n’était « pas sûr et pas prêt ». La Nouvelle-Zélande et l’Argentine ont fait des commentaires similaires, mettant particulièrement en cause la plomberie et le système électrique. La mairie a dépêché près de 600 ouvriers pour achever les finitions d’ici aujourd’hui.
Le Comité international olympique, la structure à la tête des JO, a communiqué hier soir une liste de 271 athlètes russes autorisés à concourir, soit 70 % de la délégation initialement prévue. 118 sportifs ont été écartés à la suite des révélations d’un rapport indépendant publié le 18 juillet. Cette enquête dévoilait les rouages d’un système de dopage d’État mis en place en Russie de 2001 à 2015, avec l’aide des services secrets russes.
Le gouvernement brésilien est attendu sur la question de la sécurité, alors que la police de Rio dénonce des retards dans le versement des salaires et un manque de matériel. Depuis le mois de janvier, 2 083 personnes ont été tuées à Rio, soit 14 % de plus que l’année dernière. Un corps mutilé a été retrouvé le 29 juin sur la plage de Copacabana, où se déroulera la compétition de volley-ball. Le Danemark et la Chine ont déploré cette semaine plus d’une centaine de vols dans les appartements du village olympique.
Épargné jusqu’ici par la menace terroriste, le Brésil est devenu une cible potentielle pour les djihadistes avec l’organisation d’une compétition où participent des pays de la coalition combattant en Syrie et en Irak. Suspectés de préparer un attentat, 10 jeunes Brésiliens, dont certains avaient prêté allégeance au groupe État islamique, ont été arrêtés le 21 juillet. Près de 85 000 agents seront affectés à la sécurité des Jeux à Rio et dans les villes recevant les compétitions de football. Parmi eux, 41 000 militaires, dont 21 000 à Rio.
Les JO s’ouvrent au moment où le Brésil traverse une épidémie de Zika, un virus transmis par certains moustiques pouvant entraîner chez les femmes enceintes le risque de donner naissance à des enfants souffrant de microcéphalie. Au 23 juillet, 1 749 de ces cas de développement insuffisant de la boîte crânienne avaient été confirmés au Brésil. La crainte de contagion a poussé plusieurs sportifs, dont de nombreux golfeurs de premier plan et quelques joueurs de tennis, à renoncer à participer aux JO. Les autorités brésiliennes minimisent le risque en raison de l’hiver et tablent sur « moins d’un cas d’infection » sur les 500 000 touristes attendus.
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