Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, dénonce dans une interview au Monde la surpopulation carcérale et prône une remise en cause des courtes peines.
« Les pouvoirs publics n’ont pas de réflexion sur les courtes peines, en cas de première incarcération. Quand on condamne pour deux ou trois mois une personne, on lui fait perdre son travail, on le coupe de sa famille, voire on lui fait perdre son logement. Mais en trois mois, on ne peut pas préparer un projet de réinsertion, faute de temps. Il faut se poser la question du sens de ces courtes peines. Elles présentent beaucoup d’inconvénients et pas d’avantage. Les infractions routières, par exemple, pourraient ne plus être sanctionnées d’emprisonnement, mais plutôt de travaux d’intérêt général. Cela aurait beaucoup plus de sens de faire travailler quelqu’un coupable d’infractions routières dans un hôpital accueillant des blessés de la route, plutôt que de lui faire perdre son travail. » Adeline Hazan
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