Des centaines de milliers de personnes ont défilé hier dans les rues de Caracas (un million de personnes selon les organisateurs) pour demander l’organisation d’un référendum sur la révocation du président Nicolas Maduro. Les participants ont répondu à l’appel de la Table de l’unité démocratique, une coalition d’opposants qui va de l’extrême gauche à la droite.
Début août, les autorités électorales du Venezuela ont repoussé à la fin octobre la dernière étape de collecte de signatures nécessaire à l’organisation d’un référendum révocatoire contre le président. Cette décision rend quasi impossible la tenue de la consultation en 2016. La question du calendrier est centrale : s’il est organisé avant le 10 janvier 2017 et remporté par les opposants, de nouvelles élections seront organisées. Au-delà de cette date, le président, s’il est battu, pourra désigner son vice-président pour le remplacer.
Deux figures de l’opposition ont été arrêtées lundi : Daniel Ceballos, ancien maire de San Cristobal, capitale de l’État de Tachira, dans l’ouest du pays, et l’ex-dirigeant étudiant Yon Goicoechea. La veille de la manifestation, plusieurs journalistes étrangers ont été refoulés à l’aéroport ou expulsés. Nicolas Maduro a prévenu ses opposants le 18 août : « S’il y a tentative de coup d’État, je peux vous dire qu’Erdogan fera figure d’enfant de chœur », allusion à la réaction du président turc à la tentative de coup d’État du mois de juillet.
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