François Hollande a donné une interview à L’Obs, dans laquelle il se dit « prêt » à faire l’inventaire de ses 60 engagements présidentiels. Le président est interrogé sur plusieurs sujets qui ont contribué à entamer sa popularité, que ce soit la loi Travail ou l’utilisation de l’article 49.3. Il défend aussi son bilan social et rappelle qu’il fera part de sa décision sur une éventuelle nouvelle candidature en décembre.
Le président regrette d’avoir proposé la déchéance de nationalité pour les terroristes. « Je mesure le trouble que cette initiative a pu créer », affirme-t-il tout en précisant qu’il savait qu’elle n’aurait « aucune valeur dissuasive », puisque « les terroristes veulent mourir ».
Il assure également « avoir mené une politique de gauche ». Il cite notamment les 60 000 postes créés dans l’Éducation nationale, la « réduction des inégalités fiscales » et l’accord de la COP21 sur le climat. « Je comprends l’impatience. J’accepte l’intransigeance. Mais je n’admets pas les procès en trahison, car c’est l’honneur de la gauche de gouverner face à une droite qui a été dans la revanche dès le premier jour, et contre une extrême droite qui attend son tour. »
L’interview s’accompagne de la sortie, aujourd’hui, de « Un président ne devrait pas dire ça », un livre d’entretien écrit par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde, dont L’Express publie quelques passages. Dans un registre plus personnel, il s’en prend à Nicolas Sarkozy tout en précisant qu’il voterait pour lui si son prédécesseur à l’Élysée devait affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Il déclare également qu’il y a « trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là ».
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