Le régime syrien et ses alliés russes et iraniens sont sur le point de reprendre toute la ville d’Alep, après quatre semaines d’une offensive contre les rebelles. À Alep-Est, la zone qu’ils contrôlent depuis 2012, les insurgés ne tiennent plus qu’une petite poche au sud de la citadelle. La prise d’Alep n’est « plus qu’une question de temps », a déclaré hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation proche de l’opposition et basée au Royaume-Uni.
L’ONG Médecins du Monde a déclaré hier qu’au moins 100 000 personnes étaient piégées sur un territoire de cinq kilomètres carrés. Zouhir Al Shimale, journaliste indépendant travaillant sur place notamment pour Al Jazeera, cite le chiffre de 50 000 personnes. L’ONU a annoncé ce matin que les forces de Bachar el-Assad avaient exécuté au moins 82 civils dans les dernières 48 heures, dont des femmes et des enfants.
Sur demande de la France, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU a commencé à 18h. Alep est « la pire tragédie humanitaire du XXIe siècle », a affirmé l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre. Dans une déclaration commune depuis Berlin, François Hollande et Angela Merkel ont clamé leur intention de « tout faire pour permettre l’évacuation de la population ».
Le conflit en Syrie a fait plus de 312 000 morts, dont 90 000 civils, depuis son début en 2011, a annoncé aujourd’hui l’OSDH. Des millions d’autres ont été déplacés à travers le pays ou dans le monde.
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