Considérés comme des choix anti-élites, le vote sur le Brexit, l’élection de Donald Trump et le non au référendum sur les institutions italiennes n’ont pas changé les classes dirigeantes des pays concernés, constate dans une tribune publiée par Libération Kostas Vergopoulos, professeur de sciences économiques à l’université Paris-VIII.
« Vraisemblablement, les élites persistent partout à gérer elles-mêmes les conséquences des votes “anti-élites”. À Washington, la composition de la nouvelle équipe Trump rappelle déjà étonnamment celle des déréglementations financières qui avaient précipité le monde au désastre de 2008. À Londres, l’élite traditionnelle des conservateurs persiste à gérer les conséquences du vote populaire sans accrocs avec l’UE. En Italie, le vote “antisystème” s’avère en définitive comme le triomphe de l’ensemble du système politique, ainsi que des élites traditionnelles, tant romaines que provinciales. […] On avait oublié la capacité de récupération par les systèmes de toute forme de contestation. » Kostas Vergopoulos
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