Plusieurs médias américains ont révélé hier que les services de renseignement avaient remis la semaine dernière à Donald Trump le résumé d’un rapport compromettant circulant depuis plusieurs semaines au sein de l’exécutif américain et du Congrès. Le document de 35 pages accrédite les soupçons d’une dépendance du président élu vis-à-vis de la Russie. Il contient des notes rédigées par un ancien agent britannique pour le compte d’opposants au magnat de l’immobilier, d’abord des rivaux républicains puis des Démocrates.
Bien que le rapport ne soit pas authentifié et que les informations qu’il contient, fondées sur des témoignages anonymes, ne soient pas vérifiables, son auteur est jugé suffisamment crédible par les responsables du renseignement. Ceux-ci ont donc décidé d’en faire état à Donald Trump et à Barack Obama pour les mettre au courant de ces accusations et les informer de leurs enquêtes.
Contrairement aux autres médias, le site Buzzfeed a publié le rapport « pour que les Américains puissent se faire une idée par eux-mêmes sur les accusations concernant le président élu qui circulent depuis quelque temps au plus haut niveau du pouvoir américain ». Le rapport affirme que les services russes détiennent une vidéo compromettante de Donald Trump avec des prostituées filmée dans une chambre d’hôtel à Moscou en 2013. Il affirme également que des membres de son équipe de campagne ont discuté avec des représentants russes du piratage informatique des instances du Parti démocrate.
Donald Trump a aussitôt déploré sur Twitter une « chasse aux sorcières politique ». Lors de sa première conférence de presse depuis son élection, cet après-midi, il a déclaré qu’il s’agissait d’un « non-sens » et d’une « tache énorme » pour les services de renseignement s’il s’avérait qu’ils étaient à l’origine de la fuite. Ce matin, un porte-parole du Kremlin a assuré que la Russie ne détenait aucun « dossier compromettant » sur le président élu et qualifié le contenu du rapport de « falsification totale ».
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