Le président américain Donald Trump a signé hier un décret pour accélérer la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Le président mexicain Enrique Peña Nieto a déclaré hier qu’il condamnait cette décision « de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise » et a rappelé son refus de « payer » comme l’exige Donald Trump. Il a annulé sa rencontre prévue mardi avec le président américain à Washington.
Un second décret signé hier assouplit les expulsions d’immigrés clandestins. Il prévoit le recrutement de 5 000 agents de l’immigration et des douanes pour renforcer les contrôles. Il limite l’accès aux fonds fédéraux pour les villes qui refusent de coopérer avec les services de l’immigration. Plusieurs maires se sont élevés contre cette décision. « Nous allons défendre toute notre population, quelle que soit son origine », a déclaré celui de New York, le Démocrate Bill de Blasio.
Les jours précédents, Donald Trump avait signé plusieurs décrets reflétant ses thèmes de campagne : un premier texte, signé samedi, demande aux agences fédérales de contourner autant que possible les dispositions de l’Obamacare (l’assurance santé mise en place par Barack Obama). Un décret signé lundi interdit le financement d’organisations internationales agissant en faveur du droit à l’avortement à l’étranger, un autre ordonne le retrait des États-Unis du traité de libre-échange transpacifique. Mardi, deux projets d’oléoducs bloqués par l’administration Obama au nom de la protection de l’environnement ont été relancés.
Le 27 novembre, le nouveau président avait contesté sur Twitter les résultats de l’élection, déclarant qu’il avait remporté plus de suffrages qu’Hillary Clinton « si vous déduisez les millions de gens qui ont voté illégalement ». Il a promis hier « une grande enquête » à ce sujet. « Le président croit à ce qu’il a dit, il s’inquiète de la fraude, et il continue d’y croire, sur la base d’études et de preuves qui lui ont été présentées », a assuré mardi son porte-parole, citant une étude de 2012 sur la mise à jour des listes électorales.
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
J’ai déjà un compte