Le ministre roumain de la Justice Florin Iordache a annoncé aujourd’hui sa démission. Il était à l’origine du décret adopté le 31 janvier par le gouvernement dépénalisant certains faits de corruption. Ce décret, qui a provoqué un mouvement de contestation sans précédent depuis la chute du communisme, a été retiré dimanche.
Le Premier ministre a alors demandé à Florin Iordache de travailler à un projet de loi pour remplacer le décret, impliquant un vote du Parlement. Les manifestations se sont poursuivies à Bucarest et dans les grandes villes roumaines, avec pour principal mot d’ordre la démission du gouvernement, mais l’affluence a chuté depuis dimanche.
Le Parti social-démocrate roumain (PSD) est revenu au pouvoir grâce à une large victoire aux élections législatives du 11 décembre. Le gouvernement souhaitait dépénaliser les faits de corruption concernant des sommes inférieures à 44 200 euros. Le texte aurait ainsi permis de protéger de poursuites plusieurs dizaines de responsables publics, y compris le chef du PSD Liviu Dragnea.
Celui-ci est actuellement jugé pour avoir fait payer le salaire de deux secrétaires du PSD par le conseil départemental dont il était le président. Il n’avait pu prétendre au poste de chef du gouvernement en raison d’une condamnation en 2015 pour fraude électorale. Créé dès 2002, un parquet national anticorruption dispose d’une large autonomie et, sous l’impulsion de sa dirigeante nommée en 2013, il a multiplié les poursuites à l’encontre d’hommes politiques en activité, dont, en 2015, le Premier ministre qui a dû quitter son poste après avoir été mis en examen.
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