« C’est au peuple français que je m’en remets, parce que seul le suffrage universel et non pas une procédure menée à charge peut décider qui sera le prochain président de la République », a déclaré aujourd’hui François Fillon. Dans Le Monde, le magistrat Denis Salas estime que les urnes ne peuvent pas donner toute légitimité à un élu.
« L’argument ultime de la supériorité de la légitimité électorale (“Je m’en remets au seul jugement du suffrage universel”) invoqué par M. Fillon est très fragile. La vieille idée républicaine qui a façonné une souveraineté populaire et vertueuse ne fonctionne plus. Elle aurait pu tenir si l’incorruptibilité des élus avait rendu inutiles les contre-pouvoirs. […] La légitimité née de l’élection va de pair avec une autre légitimité née de l’action. Les urnes ne donnent plus un blanc-seing pour gouverner. C’est l’action politique elle-même qui doit être validée en se soumettant à des épreuves de contrôle. » Denis Salas
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :