Les discours se font de plus en plus sombres en période d’élection, observe l’éditorialiste du Monde Alain Frachon, qui regrette que la dramatisation ait plus de succès que les constats réalistes.
« Donald Trump s’est fait élire sur un film d’horreur. Durant toute sa campagne, il a dressé le portrait le plus épouvantable de l’état du pays – du Michael Moore, en somme. Son adversaire, Hillary Clinton, saluait, elle, la relative bonne santé de l’économie, enfin sortie du désastre provoqué en 2008 par la folle rapacité de Wall Street. Mme Clinton disait vrai. […] L’Europe étouffe sous le poids d’un discours pessimiste qui est souvent la marque d’un regard angélique sur un passé embelli à plaisir. Mais, comme aux États-Unis, pour gagner les élections, il faut peindre en noir et remuer le couteau dans l’anxiété ambiante. » Alain Frachon
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