La disparition des quatre membres d’une famille de la région nantaise, les Troadec, mi-février a poussé certains médias et internautes à soupçonner le fils à partir de messages qu’il avait laissés en ligne, jusqu’à ce que le beau-frère du père avoue les meurtres lundi. Journaliste au Monde, Damien Leloup estime que nous sommes de plus en plus susceptibles d’être jugés sur nos écrits numériques.
« Chaque génération laissant derrière elle de plus en plus de traces numériques, celles-ci pouvant facilement être agrégées pour mieux “coller” avec les faits, il est à craindre que des suspicions arbitraires de ce type se multiplient dans les années à venir. Une phrase attribuée au cardinal de Richelieu dit qu’on peut trouver dans quelques lignes écrites par le plus honnête des hommes de quoi le faire pendre. Quelques lignes, c’est peu. Mais nos milliers de messages Twitter, Facebook, WhatsApp ou Instagram publiés chaque année fournissent certainement la matière plus que nécessaire pour faire de chacun d’entre nous un suspect potentiel. » Damien Leloup
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