Lors du débat de lundi entre cinq candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a souhaité que soient rediscutées les frontières issues de l’Union soviétique et François Fillon a comparé l’annexion de la Crimée par la Russie à l’intervention occidentale au Kosovo en 1999. Le professeur de science politique Frédéric Charillon estime dans Le Monde que cette approche encourage une politique du fait accompli russe.
« La question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a été évoquée par François Fillon dans le débat. Dire qu’il est difficile d’éviter ce débat, quand on est une démocratie libérale, est juste. Vouloir le relancer au moment le plus difficile pour l’Europe, et sans doute le plus propice pour son voisin russe, est néanmoins étonnant. Cela serait perçu en effet comme une tentative d’acter le fait accompli russe, en Crimée, en Géorgie, et, dès lors, à donner une prime à cette méthode du fait accompli, qui ne peut qu’encourager à y avoir recours à nouveau. » Frédéric Charillon
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