À la demande de plusieurs lecteurs, nous passons en revue à partir d’aujourd’hui le programme des 11 candidats à la présidentielle, par ordre alphabétique. Place donc, pour commencer cette série, aux principales propositions de Nathalie Arthaud, 47 ans, professeure d’économie et gestion dans un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), candidate de Lutte ouvrière pour la deuxième fois.
Communisme. Nathalie Arthaud se présente sur son site comme « la seule candidate communiste » et se dit « fière de rester fidèle à ce programme qui a longtemps été celui du mouvement ouvrier, quand il avait comme perspective de renverser le pouvoir de la bourgeoisie ». La plupart de ses propositions se nourrissent d’une analyse selon laquelle le véritable pouvoir n’est détenu ni par le peuple, ni par ses représentants, mais par le patronat qui exploite les travailleurs. Ces derniers doivent, selon elle, « prendre le contrôle des grandes entreprises », à commencer par les grands groupes qui dominent l’économie française.
Travail. Nathalie Arthaud souhaite interdire « les licenciements et les suppressions d’emplois, en commençant par les entreprises qui font des bénéfices ». La candidate estime en effet que « ce n’est pas le travail qui manque » et que « le chômage résulte de la guerre que livre le patronat pour maintenir et augmenter ses profits ». Elle préconise également une revalorisation des salaires et des pensions pour un montant de 300 euros et un relèvement du Smic à 1 800 euros net (contre 1 149 euros actuellement). Elle considère qu’il faut « répartir le travail entre tous, sans baisse de salaire, en réquisitionnant les superprofits des grandes entreprises ». Elle préconise « le retour à l’âge légal de la retraite à taux plein à 60 ans ».
Services publics. La candidate souhaite utiliser « l’argent actuellement versé à fonds perdus aux entreprises » pour « embaucher massivement dans tous les services publics où le personnel manque cruellement, dans les hôpitaux, dans l’éducation, les transports ». Elle considère également qu’en « piochant » dans les fortunes de la grande bourgeoisie, « on pourra embaucher des millions de travailleurs, augmenter les salaires, les pensions, financer les écoles ou les hôpitaux ».
Protectionnisme. Nathalie Arthaud se dit internationaliste et combat le nationalisme. Elle estime que les frontières ne doivent pas être contrôlées et refuse le protectionnisme qui « n’a jamais servi les intérêts des travailleurs » : « Créer des barrières douanières n’empêchera pas le patronat de continuer à licencier pour accroître ses profits », estime-t-elle. En revanche, « de telles taxes entraîneraient des augmentations de prix qui réduiraient le pouvoir d’achat des classes populaires ». Elle ne se prononce pas sur une éventuelle sortie de l’Union européenne, considérant que la « souveraineté du peuple ou de la France » n’est pas confisquée par l’Union européenne, mais par la grande bourgeoisie.
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