De quels pouvoirs dispose désormais Erdogan ?
Les citoyens turcs ont voté dimanche à 51,4 % en faveur d’une réforme constitutionnelle renforçant les pouvoirs présidentiels, promue par le chef de l’État Recep Tayyip Erdogan. Deux mesures entrent immédiatement en vigueur : le président peut prendre la direction de son propre parti (il n’est plus tenu à l’impartialité) et choisir 6 des 13 membres du Haut Conseil des juges et des procureurs en charge de nommer et révoquer les magistrats. Les 16 amendements restants s’appliqueront à partir de novembre 2019, après la prochaine élection présidentielle, qui coïncidera désormais avec les élections législatives pour limiter le risque de cohabitation. Le chef de l’État deviendra chef du gouvernement, nommant ses ministres et un ou plusieurs vice-présidents, tandis que le poste de Premier ministre disparaîtra. Il pourra dissoudre le Parlement, remettant alors en jeu son mandat.
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