Un manifestant a été tué hier lors d’un rassemblement organisé par l’opposition à Caracas, la capitale du Venezuela. Il s’agit du neuvième décès lors de l’une des manifestations organisées dans le pays depuis trois semaines. L’ONG Foro Penal dénombre également des dizaines de blessés et plus de 750 personnes arrêtées. En hommage aux victimes, l’opposition a appelé à une « marche du silence » samedi. Elle prévoit également un « blocage national » des routes lundi.
Ces manifestations ont été déclenchées par la décision, le 30 mars, des juges de la Cour suprême, favorables au président Nicolas Maduro, de s’octroyer les pouvoirs du Parlement, où l’opposition est majoritaire. À la demande du chef de l’État, ils sont revenus sur leur décision deux jours plus tard. Les rassemblements n’ont cependant pas cessé. Les manifestants réclament la tenue d’une élection présidentielle anticipée (avant celle prévue en 2018), afin d’obtenir le départ de Nicolas Maduro.
L’opposition, représentée par la coalition Table de l’unité démocratique (MUD), constitue la première force au Parlement vénézuélien depuis les élections législatives de décembre 2015. La Cour suprême a cependant déclaré nuls tous ses votes depuis janvier 2016, rendant impossible toute opposition parlementaire à Nicolas Maduro. En mai 2016, la MUD avait lancé la procédure pour déclencher un référendum révocatoire, mais celle-ci a été suspendue en octobre par le Conseil national électoral, l’autorité en charge des élections.
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
J’ai déjà un compte