C’est en 1913 qu’une loi votée en France pour « assurer le secret et la liberté du vote » impose l’isoloir, un lieu permettant à l’électeur de se soustraire « aux regards pendant qu’il met son bulletin dans l’enveloppe ». Cette loi impose aussi l’enveloppe et le dépôt dans l’urne par l’électeur lui-même (et non par le scrutateur ou le président du bureau de vote). Le bulletin écrit s’était généralisé après la Révolution française. Il était alors couramment plié et glissé dans l’urne sans enveloppe. Les débats pour instaurer l’isoloir ont duré plusieurs dizaines d’années et donné lieu à toutes sortes d’arguments. Pierre Waldeck-Rousseau, président du Conseil, redoutait par exemple en 1901 des « mouvements d’impatience » si les électeurs restaient trop longtemps dans cette « cabine de réflexion ». Plusieurs pays avaient précédé la France dans son adoption : l’Australie (à partir de 1857), l’Angleterre (1872), le Canada (1874) ou la Belgique (1877).
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