Le gouvernement français envisage à travers un projet de loi, divulgué hier dans Le Monde, d’intégrer des mesures de l’état d’urgence dans le droit commun. Le philosophe Michaël Fœssel, auteur de « État de vigilance », dénonce cette banalisation dans Libération.
« L’inscription des mesures de l’état d’urgence dans le droit commun est une preuve de plus, s’il en faut, de la “banalité sécuritaire”, où l’Etat légitime ses politiques publiques par la sécurité. Alors que la récurrence de la question de la prolongation de l’état d’urgence permettait au moins de discuter de la condition de nos libertés publiques, son inscription dans le droit commun annule toute contestation : l’exception devient la norme, c’est l’évidence sécuritaire. Ce qui est tout à fait paradoxal dans une démocratie libérale : d’un côté, on valorise la liberté d’entreprendre et, de l’autre, on remet en cause nos droits les plus fondamentaux, dont les libertés publiques et individuelles. ” Michaël Fœssel
Inscrivez-vous pour poursuivre votre lecture !
Essayez gratuitement Brief.me pendant 30 jours.
Sans engagement ni carte bancaire.
Trier par :