Visitant jeudi à Paris le salon VivaTech consacré à l’innovation, Emmanuel Macron a souhaité que la France soit « une start-up nation », une « nation qui pense et évolue comme une start-up », et que soit construit « un État plateforme ». Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication, s’inquiète sur son blog de ces intentions.
« Ce qui m’inquiète c’est la logique. Celle qui veut si l’État est une plateforme, si la nation est un fichier client (ou un ensemble de start-ups), si la démocratie élective est un algorithme, alors le citoyen ne sera plus qu’un utilisateur. Or la différence entre un citoyen et un utilisateur est colossale et fondamentale. Un citoyen est quelqu’un qui jouit d’un certain nombre de droits pleins et entiers qui lui sont acquis (et pour la plupart desquels ses ancêtres se sont battus). […] Derrière le projet d’un “État plateforme” et d’une “start-up nation” il y d’abord la volonté éminemment perverse d’achever de transformer le citoyen déjà devenu “usager” en simple “utilisateur”. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. » Olivier Ertzscheid
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