Le gouvernement a confirmé ce midi qu’il ne reviendrait pas sur l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes, des pesticides qui ont des effets néfastes sur les insectes pollinisateurs comme les abeilles. Le Premier ministre Édouard Philippe a tranché le différend ayant opposé ce matin le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert.
Interrogés par RMC sur un document de travail interministériel daté du 21 juin proposant de revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes, mais aussi sur celle de l’épandage aérien et de la pulvérisation par les airs de pesticides, Nicolas Hulot a redit son opposition aux néonicotinoïdes et affirmé qu’ils resteraient interdits, tandis que Stéphane Travert a appelé à une simplification de la vie des agriculteurs.
L’interdiction des néonicotinoïdes, dont la dangerosité a été reconnue par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, est prévue dans le cadre de la loi de Reconquête de la biodiversité, votée en août 2016. L’interdiction doit entrer en vigueur le 1er septembre 2018, avec des dérogations possibles jusqu’en 2020.
Le document de travail interministériel soulignait qu’en la matière, la France allait « plus loin que ce qui est prévu par la réglementation européenne » et proposait d’« abroger toutes ces dispositions nationales qui excèdent les normes européennes ». La Commission européenne a toutefois proposé plusieurs mesures visant à interdire trois néonicotinoïdes.
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