La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Frédérique Vidal a lancé aujourd’hui une concertation avec les représentants de l’enseignement supérieur afin de réfléchir à une réforme du système de sélection pour l’entrée à l’université. Cette première rencontre, qui réunissait syndicats d’étudiants, recteurs d’académie, présidents d’université et associations de parents d’élèves, sera suivie par d’autres afin de proposer à l’automne des solutions pour la rentrée 2018.
Mettre fin au tirage au sort
Ces différents intervenants devront notamment trouver des solutions alternatives au tirage sort, mis en place par certaines filières débordées face aux nombres de demandes en première année. Interrogée ce matin sur France Inter, Frédérique Vidal a confirmé qu’elle s’engageait à y mettre fin à la rentrée 2018. Des « contrats de réussite étudiants », annoncés dans le programme d’Emmanuel Macron, seront proposés en guise de solution. Ils dresseront la liste des prérequis à l’entrée d’une filière afin de mieux orienter les élèves dans leur choix et d’éviter l’affluence dans certaines formations souvent saturées.
« Énorme gâchis »
Face aux difficultés rencontrées par certains étudiants, la ministre a regretté l’« énorme gâchis » généré par le système d’admission post-bac (APB). Selon les chiffres fournis vendredi par le ministère de l’Enseignement supérieur, près de 87 000 bacheliers ne savent toujours pas où ils étudieront à la rentrée, parce qu’ils se trouvent sur liste d’attente (même dans des filières non sélectives) ou parce que toutes leurs demandes ont été refusées par les établissements d’enseignement supérieur auxquels ils postulaient. C’est un peu mieux qu’en 2016 à la même période, où 90 887 élèves étaient concernés.
Procédure complémentaire
Pour ceux qui ne savent toujours pas ce qu’ils feront en septembre, une procédure d’admission complémentaire a été ouverte le 27 juin, accessible jusqu’au 25 septembre. Elle permet de mettre en lien les établissements qui ont encore des places vacantes, au nombre de 200 000 selon la ministre, et les candidats qui n’ont pas reçu de proposition d’admission ou qui souhaitent une autre proposition que celle qu’ils ont obtenue.
Problème démographique
Le système d’admission post-bac a été mis en place sur tout le territoire en 2009 pour réguler la demande de places en première année dans l’enseignement supérieur. Le système s’est toutefois heurté à un problème démographique, lié à la hausse du nombre de bacheliers et de personnes désireuses de poursuivre leurs études après l’obtention du diplôme. En 2009, la plateforme APB comptait 680 734 candidats, contre 853 262 candidats en mars 2017.
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