Le comité de candidature de la ville de Los Angeles a annoncé hier dans un communiqué qu’il renonçait à l’organisation des Jeux olympiques de 2024 et affirmé son intention d’accueillir à la place l’édition de 2028. Los Angeles fait ainsi de Paris la seule ville candidate encore en lice pour ces jeux d’été. L’attribution ne sera officialisée qu’après un vote lors de la prochaine session du Comité international olympique (CIO), le 13 septembre.
Double attribution
L’annonce de Los Angeles permet de clore le processus d’attribution des JO 2024 qui reposait entre les mains des comités de candidature des deux villes. Le CIO avait opté le 11 juillet pour une double attribution des Jeux olympiques de 2024 et 2028. Cette décision garantissait aux deux villes l’accueil prochain de la compétition sportive, mais elles devaient elles-mêmes se mettre d’accord sur les dates. Le CIO avait déjà opté pour ce processus d’attribution simultanée en 1921, confiant les JO de 1924 à Paris et ceux de 1928 à Amsterdam.
Les deux villes restantes
Initialement, Hambourg, Rome et Budapest avaient déposé leur dossier au moment de la clôture des candidatures en septembre 2015. Mais Hambourg s’est désisté dès novembre, après un référendum défavorable. En octobre 2016, Rome s’est également retiré : « Nous n’hypothèquerons pas l’avenir de cette ville », avait déclaré sa nouvelle maire. Puis Budapest a renoncé en février, l’opposition ayant réuni plus de 260 000 signatures sur une pétition contre le projet. Le principal argument avancé au moment du retrait de ces candidatures était l’effort financier à accomplir et la nécessité de privilégier d’autres dépenses d’investissement.
Paris évoque un coût limité
Le comité de candidature de Paris estime que l’organisation des Jeux olympiques coûtera 6,6 milliards d’euros. Le CIO apportera 3,3 milliards d’euros, une somme qui ne varie quasiment pas d’édition en édition, le reste revenant à la ville organisatrice et à l’État. Pour encadrer ses coûts, Paris assure que la moitié de ses investissements seront financés via des partenariats public-privé et table sur l’utilisation d’infrastructures déjà existantes dans la capitale et en Île-de-France. Seules les constructions du village olympique à Paris et d’une piscine à Saint-Denis sont prévues.
Opposition limitée
Sur son blog Classe éco, Alexandre Delaigue, professeur agrégé d’économie-gestion, met cependant en garde contre le budget avancé, rappelant que « tous les JO, sans exception jusqu’à présent, ont dépassé leur budget prévisionnel ». Les arguments des opposants ont toutefois peiné à se faire entendre. En février, le collectif Non aux JO 2024 à Paris a lancé une pétition pour demander la tenue d’un référendum, qui n’a recueilli que 23 000 signatures.