Le taux de chômage s’établit à 9,2 % de la population active au deuxième trimestre en métropole (9,5 % en comptant l’Outre-Mer), a annoncé l’Insee ce matin. Il diminue ainsi de 0,5 point sur un an et de 0,1 point depuis le premier trimestre. Le taux de chômage retrouve son niveau de début 2012, avant l’élection de François Hollande. L’Insee n’avait pas anticipé cette nouvelle baisse dans une note de conjoncture publiée en juin, tablant plutôt sur une stabilisation.
Les jeunes à l’écart de la baisse
L’institut a comptabilisé en moyenne 2,65 millions de chômeurs en métropole au deuxième trimestre, dont 44 % recherchaient du travail depuis moins d’un an. La baisse du chômage profite aux plus de 50 ans et aux 25-49 ans. Pour ces deux catégories, le taux de chômage baisse de 0,3 point d’un trimestre à l’autre. En revanche, il augmente de 0,9 point pour les 15-24 ans, dont le taux de chômage s’élève à 22,7 %.
Une double mesure du chômage
L’indicateur de l’Insee est mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), une branche de l’ONU, ce qui permet les comparaisons internationales. Contrairement à l’indicateur de Pôle emploi (qui a dénombré près de 3,5 millions de demandeurs d’emploi sans activité en juin), celui-ci ne comptabilise pas les inscrits sur les listes, mais repose sur une enquête réalisée en continu auprès d’environ 100 000 personnes. Est considérée comme un chômeur toute personne de plus de 15 ans se déclarant sans emploi, disponible pour travailler dans les 15 jours et ayant activement cherché un emploi dans le mois précédent. Ainsi, un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle emploi (et inversement).
Un plus grand nombre d’inscrits
Le chômage (au sens du BIT et de l’Insee) avait fortement augmenté jusqu’à la mi-2013, atteignant 10 % de la population active. Il s’est ensuite stabilisé, avant de décroître à partir de 2016, passant de 9,7 % au quatrième trimestre 2016 à 9,3 % au premier trimestre 2017 avant d’atteindre le seuil actuel de 9,2 % au deuxième trimestre. En revanche, le nombre d’inscrits à Pôle emploi a continué d’augmenter jusqu’en 2015 avant de se stabiliser, tout en connaissant de mois en mois d’importantes variations dans les deux sens. Les chiffres de Pôle emploi font état de 571 000 chômeurs sans activité (catégorie A) supplémentaires sur la durée du quinquennat de François Hollande.
Le « halo » autour du chômage
La définition du BIT n’inclut pas les personnes souhaitant travailler, mais qui ne sont pas immédiatement disponibles ou ne cherchent pas activement du travail. Cette catégorie appelée « halo autour du chômage » et mesurée par l’Insee représentait 1,5 million de personnes au deuxième trimestre 2017, un nombre en baisse de 22 000 sur le trimestre.