Lors d’un discours prononcé vendredi à Athènes, Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne céderait rien aux « fainéants ». Pour Thomas Legrand, éditorialiste politique à France Inter, ce terme a créé la polémique à cause de son utilisation dans un contexte national tendu.
« Ce mot, par sa mauvaise ambiguïté, fait redescendre le président sur le petit ring des petites bastons politicardes quotidiennes qu’il voulait à tout prix éviter. Le mot, dans un contexte national bien particulier, isolé et remouliné par le tout-info et les réseaux sociaux, devient une insulte de classe et ne désigne pas, comme l’Élysée a tenté de l’expliquer après coup, la pusillanimité des non-réformateurs Chirac, Sarkozy et Hollande. Dans notre système d’essoreuse médiatique permanente, le contexte est toujours plus fort que le texte et la parole présidentielle, aussi articulée soit-elle, prend une acception bien particulière. […] Surtout quand le texte veut jouer de l’ambiguïté. » Thomas Legrand
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