À l’issue des élections législatives du 24 septembre, les députés allemands du Bundestag devront élire leur représentant à la chancellerie. À ce poste depuis 2005, la conservatrice Angela Merkel est candidate à sa réélection pour un quatrième mandat. Comment est-elle parvenue à la tête du gouvernement allemand ? Quelles sont les mesures phares de ses mandats ? Quelles concessions a-t-elle accordées à la gauche ?
Comment Angela Merkel accède-t-elle à la chancellerie en 2005 ?
Née en 1954 à Hambourg, Angela Merkel grandit en Allemagne de l’Est. Après avoir soutenu une thèse en physique, elle intègre le parti chrétien-démocrate de la CDU en 1990 et en devient présidente en 2000. Elle se présente à la chancellerie en 2005. Son parti remporte les législatives avec 35,2 % des voix. La CDU ne dispose pas de la majorité absolue et n’a que quatre sièges d’avance sur le parti social-démocrate (SPD), avec lequel une coalition s’impose alors. Les deux formations s’entendent sur la désignation d’Angela Merkel à la chancellerie. Le Bundestag vote en faveur de son gouvernement de coalition et elle devient la première chancelière d’Allemagne.
De quelle manière assume-t-elle l’héritage de son prédécesseur Gerhard Schröder ?
Lors de son discours de politique générale au moment de sa prise de fonction, Angela Merkel salue les réformes engagées par son prédécesseur Gerhard Schröder en 2003 pour dynamiser une économie allemande qui stagne depuis 2001. Le SPD au pouvoir a libéralisé le droit du travail, baissé les prestations sociales et repoussé l’âge de la retraite. Quand Angela Merkel arrive à la chancellerie, plus de 5 millions de personnes sont encore au chômage en Allemagne, soit 11 % de la population active. Elle instaure une hausse de la TVA qui lui permet de diminuer les cotisations sociales et ainsi de baisser le coût du travail.
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