Les électeurs japonais étaient convoqués hier pour un scrutin législatif qui a permis à la coalition au pouvoir, composée du Parti libéral démocrate et de son allié le parti Komei, de remporter 313 des 465 sièges disponibles au Parlement. Son poids dans l’hémicycle reste sensiblement le même que depuis le précédent scrutin de 2014. Les résultats permettent au Premier ministre Shinzo Abe, à la tête du gouvernement japonais depuis 2012, de conserver son poste.
Le chef du gouvernement avait convoqué ces élections le 25 septembre, évoquant une « crise nationale » à laquelle le pays doit faire face dans le contexte de tensions croissantes avec la Corée du Nord et en raison du vieillissement de la population (les plus de 65 ans représentent plus du quart des habitants). Son parti était également fragilisé par des accusations de favoritisme. C’est la deuxième fois en cinq ans qu’il convoquait des élections législatives anticipées pour asseoir sa légitimité.
Shinzo Abe souhaitait consolider sa majorité au Parlement pour mettre en place une révision de la Constitution, rédigée en 1946 alors que le pays était sous occupation américaine. Celle-ci postule que le Japon « renonce à jamais à la guerre » et que le pays ne doit pas entretenir de « forces terrestres, navales et aériennes ». Or le Premier ministre a souligné durant la campagne la nécessité de faire inscrire l’existence des Forces d’autodéfense, les troupes gouvernementales, dans le texte. Si un projet d’amendement est voté par le Parlement, il devra être validé par référendum.
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