L’Office français de l’immigration et de l’intégration a publié vendredi 20 octobre son rapport d’activité pour 2016 dans lequel l’agence gouvernementale fait le point sur l’accueil réservé aux migrants en France. Un an après le démantèlement du camp de Calais en octobre 2016, 42 % des 7 400 personnes évacuées ont obtenu l’asile, selon ses données. Qu’est-il advenu des solutions d’accueil comme les camps de Grande-Synthe et de Calais ? Quelles solutions de relogement sont proposées aux migrants ? Que souhaite mettre en place Emmanuel Macron pour leur accueil en France ?
Quelles sont les causes de la crise migratoire actuelle ?
L’afflux de réfugiés qu’a connu l’Europe ces dernières années est principalement dû au déclenchement en 2011 d’une guerre civile en Syrie et aux violences subies par les populations en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Érythrée ou au Soudan. L’immigration augmente fortement en Europe en 2014 avec l’enlisement du conflit syrien et encore davantage en 2015. Plus d’un million de personnes rejoignent le continent cette année-là, soit six fois plus qu’en 2010, la grande majorité arrivant par les côtes grecques après une périlleuse traversée depuis la Turquie. En France, le nombre de demandeurs d’asile augmente dans des proportions moins élevées : + 55 % entre 2010 et 2015. Alors que le pays accueillait un demandeur d’asile sur cinq en Europe en 2010, il n’en accueille plus en 2015 qu’un sur 15.
Comment s’est développée la « jungle » de Calais ?
Entre 1999 et 2002, un camp ouvert par l’État accueille à Sangatte (Pas-de-Calais) des migrants tentant de rejoindre l’Angleterre. Malgré sa fermeture, les migrants continuent à affluer. Se retrouvant sans solution d’hébergement, ils s’installent progressivement dans les alentours, notamment dans des forêts. Le terme de « jungle » apparaît à cette époque, par déformation du mot « jangal », qui signifie « forêt » en persan et en pachtoune. Après la forte augmentation du nombre de migrants en 2014, la ville de Calais ouvre en avril 2015 un centre d’accueil de jour, baptisé Jules-Ferry, autour duquel se développe une zone comprenant un grand camp près du port de Calais et d’autres plus petits le long de plusieurs aires d’autoroute.
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