Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a ordonné samedi une vague d’arrestations de dirigeants saoudiens. Pour le journaliste de L’Orient-Le Jour Anthony Samrani, cette décision rompt avec une culture politique du compromis.
« L’homme fort du royaume est en train de rompre avec plus d’un siècle d’histoire saoudienne. En s’attaquant à ce qui constituait jusqu’ici le cœur de la tradition politique du royaume : le principe de compromis et l’équilibre des pouvoirs. Entre la famille royale et le clergé wahhabite. Entre les différents clans au sein de la famille royale. Entre tout ce qui a fini par constituer l’élite saoudienne. C’est ce compromis, cette division horizontale du pouvoir, qui rendait chaque petite réforme aussi difficile à mettre en œuvre et qui faisait que le royaume avait parfois son propre espace-temps par rapport au reste de la planète. Mohammed Ben Salmane n’a l’intention de faire aucun compromis. Il ne compte partager le pouvoir avec aucune autre personne. Il veut faire de l’Arabie saoudite une autocratie, comme il en compte tellement d’autres dans la région. » Anthony Samrani
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