La guerre civile depuis 2015 au Yémen menace le pays de « la pire famine depuis des décennies », a averti l’ONU mercredi. Si les pays occidentaux n’interviennent pas face à cette situation, ils devraient au moins y penser pour des questions de sécurité, estime Laurent Bonnefoy, politologue et chargé de recherche au CNRS, sur Franceinfo.
« La guerre traîne depuis bientôt trois ans avec un coût humanitaire élevé, et avec l’assentiment, voire la complicité, des grandes puissances internationales. […] Il y a un enjeu sécuritaire important : le Yémen abrite un certain nombre de groupes dits djihadistes. C’est la base depuis laquelle Al-Qaïda a pu planifier l’attaque contre Charlie Hebdo. Or, la guerre renforce ces groupes. Il est probable que la capacité d’organisation de ces groupes aboutisse à une forme de projection de la violence jusqu’en Europe. De ce fait-là, le mépris affiché pour la situation au Yémen me semble problématique, parce que c’est un pays qui compte, et dont il faudrait se soucier plutôt que de laisser l’Arabie saoudite en première ligne. » Laurent Bonnefoy
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