Depuis que le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé il y a deux semaines sa démission en territoire saoudien, l’Arabie saoudite et l’Iran s’accusent mutuellement d’ingérence dans les affaires de ce pays de 6 millions d’habitants. Quelles crises le Liban a-t-il traversées depuis son indépendance en 1943 ? À quelles influences étrangères a-t-il été soumis ? Quel rôle joue-t-il dans la région ?
Comment a été fondée la République libanaise ?
Le Liban est peuplé de nombreuses communautés religieuses : chrétiens maronites, musulmans chiites et sunnites, grecs orthodoxes, etc. La Constitution de la République libanaise, adoptée en 1926 alors que le pays est sous mandat français, instaure une répartition équitable des pouvoirs entre les représentants des différentes confessions. Lorsque le Liban obtient son indépendance en 1943, un « pacte national »
qui reprend ces grands principes est conclu par les élites dirigeantes
pour préserver l’unité du pays. Le poste de président de la République est réservé aux maronites, alors majoritaires, celui de Premier ministre aux sunnites, tandis que les chiites héritent de la présidence du Parlement.
Pourquoi le Liban a-t-il vécu une guerre civile entre 1975 et 1990 ?
La création de l’État d’Israël et les conflits qu’elle engendre poussent dans les années 1960 et 1970 plusieurs centaines de milliers de Palestiniens à émigrer au sud du Liban. Cet afflux de musulmans et la faible natalité dans la communauté maronite créent des tensions. Le sort réservé aux Palestiniens par les élites chrétiennes mécontente de nombreux musulmans. Des affrontements éclatent entre les deux camps. En 1976, la Syrie entre au Liban avec l’accord des maronites et des États-Unis pour rétablir la paix, sans y parvenir. En 15 ans, le conflit fait environ 120 000 morts selon l’ONU.
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