Fabrice Raffin, socioanthropologue, enseignant à l’Université de Picardie Jules Verne, estime dans le site de débat The Conversation que l’ampleur des hommages après la mort de Johnny Hallyday montre qu’il a finalement réussi à incarner la France et pas seulement la culture populaire.
« Ce 6 décembre 2017, tout le monde aime Johnny ! Est-ce à dire que les hiérarchies et les légitimités esthétiques bougent ? Pas vraiment, mais à travers tous les hommages rendus, une pratique culturelle minorée bien que majoritaire est reconnue à l’outrance. […] Par sa musique et par ce qu’il représentait, Johnny Hallyday a été fait français par une partie des “ classes laborieuses ”, dans l’ombre, petit à petit, jusqu’à incarner la France. Pour eux, il a gagné une manche. Il s’est mué en institution venue d’en bas, de celles qui résistent au temps, de celles qui coupent la parole aux élites, contraintes de s’en accommoder à défaut de vraiment les aimer. ” Fabrice Raffin
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